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Arthro/Arachnides

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dans l'orifice génital de la femelle afin de transférer le sperme, au moment de la copulation.
Les araignées sont toutes dotées de glandes à venin dont l'orifice débouche à l'extrémité interne des crochets venimeux, articulés sous la partie supérieure des chélicères. Les glandes séricigènes, situées à l'intérieur de l'abdomen, à la base des filières, leur permettent de produire la soie.
Cette soie, très polyvalente peut être utilisée pour la prédation, l'étayage des galeries et bien d'autres usages.
L'alimentation des araignées est soumise à la pré-digestion externe des proies, l'oesophage étant bien trop étroit pour qu'elles puissent absorber toute nourriture solide. Cette digestion préalable peut se faire de deux façons, selon

les familles d'araignées :

-          Dilacération de la proie à l'aide des chélicères et imbibation des sucs digestifs à l'issue de quoi l'ensemble des parties digérées et liquéfiées, est ingéré. Il ne reste après le repas qu'une boulette informe composée des parties restées solides. Ce mode d'alimentation est celui que l'on retrouve chez la majorité des araignées.

-          Injection des sucs digestifs dont l'action se fera, par l'intermédiaire des crochets venimeux, à l'intérieur de la proie sans que l'enveloppe de celle-ci ne soit déformée. L'exosquelette de la proie reste alors intact . C'est le mode d'alimentation des veuves noires (Latrodectus), par exemple.

L'ordre des araignées est divisé en deux sous-ordres, différenciés par la configuration articulaire des chélicères :

-          "Aranéomorphes", ou "Labidognathes": Ce sont les "araignées vraies", dont l'articulation crochets-partie supérieure des chélicères se fait dans un angle perpendiculaire à l'axe longitudinal du corps. Il existe un grand nombre de familles ; par exemple Araneidae (épeires, néphiles),  Theridiidae (veuves), Lycosidae (araignées-loups), Agelenidae (araignées des caves), Dysderidae, Segestriidae, Salticidae, Heteropodidae, Thomisidae, Eresidae etc...

"Mygalomorphes" ou "Orthognathes" : Ce sont les mygales (incorrectement appelées "tarentules"), dont l'articulation crochets-partie supérieure des chélicères se fait dans un angle parallèle à l'axe longitudinal du corps. Plusieurs familles composent le sous ordre : Theraphosidae (celles que l'on

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La plus grande espèce, Acanthophrynus coronatus, est originaire du Mexique et mesure jusqu'à 5 cm de longueur du corps.

Les uropyges, également appelés "scorpions à fouet" ou "vinaigriers", ont une morphologie beaucoup plus allongée que celle les amblypyges ; ils s'en différencient également par des pattes moins longues (en particulier  la première paire), des pédipalpes articulés différemment,  mais surtout par la présence chez les uropyges d'un flagelle à l'extrémité postérieure de l'abdomen. A la base de ce flagelle, de part et d'autres de l'anus, deux glandes s'ouvrent et ont la faculté de pouvoir projeter un jet de fluide irritant (composé majoritairement d'acide acétique) à plusieurs dizaines de centimètres de distance lorsque l'animal est irrité. Ce liquide, qui a une forte odeur de vinaigre, à valu à l'animal le surnom de "vinaigrier".
La reproduction se déroule de la même manière que les amblypyges.
Ils sont représentés au Sud des Etats Unis, en Amérique Centrale et du Sud, aux Indes et en Asie du Sud -Est, dans les forêts humides.
Une centaine d'espèces a été décrite, répartie dans les familles Thelyphonidae et Hypoctonidae. La plus grande, Mastigoproctus giganteus, est originaire d'Amérique Centrale et du Sud de l'Amérique du Nord, et mesure  jusqu'à 7 centimètres.

5/ LES SOLIFUGES (Solpugida):

Les solifuges, ou "galéodes", ou "scorpions du vent", ou "aranas del sol", sont des arachnides caractérisés par un abdomen mou et constitué de 10 ou 11 segments, démuni de flagelle ou de post abdomen.
Leurs chélicères sont énormes, constitués en pinces et dirigées vers l'avant. Les pédipalpes sont simples, ressemblent un peu à des pattes, et sont munis en leur extrémité d'organes adhésifs.
Les trois dernières paires de pattes sont ambulatoires, la première a une fonction tactile.
De petits appendices en forme de raquettes sont visibles sous les deuxième et troisième paires de hanches ainsi que sous les troisième et quatrième segments abdominaux, et semblent participer au système respiratoire.
Les deux  yeux sont simples, disposés à proximité l'un de l'autre sur le bord frontal du prosoma.
Démunis d'organes venimeux, les solifuges capturent leurs proies à l'aide des pédipalpes qui la transmettent aux chélicères. La proie est alors dilacérée, imbibée de sucs digestifs puis ingérée, d'une manière beaucoup plus rapide que les araignées.
La fécondation, rapide, est indirecte ; le mâle ouvre l'opercule génital de la femelle avec ses chélicères et y introduit une goutte de sperme préalablement déposée sur le sol.
Six cents espèces sont décrites en onze familles, réparties  dans les zones chaudes et sèches d'Afrique (sauf Madagascar), Amérique, Asie, Moyen Orient, Balkans, péninsule Ibérique (Gluvia dorsalis et Gluvia chapmanni), et Grèce (Galeodes graecus). La plus grande espèce, Galeodes caspius, est originaire du Turkestan et mesure jusqu'à 7 cm.

6/ LES OPILIONS (Phalangida):

Les opilions, ou "faucheux", sont souvent confondus avec les araignées en raison de la longueur de leurs pattes, mais chez les opilions le corps est trapu, ovoïde, le prosoma et l'opisthosoma se font suite sans étranglement entre eux.  Les pédipalpes ont une fonction tactile. Une seule paire d'yeux simples est disposée sur une protubérance dorsale.
Ces animaux ne sont pas venimeux et ne représentent donc aucun danger pour l'Homme. Ils ont comme tous les arachnides un régime carnivore mais certains opilions peuvent être détritivores.

7/ LES ACARIENS (Acarina) :

La segmentation du corps des acariens ne correspond pas à celle des autres ordres d'arachnides: La tête, le thorax et l'abdomen ont fusionné, formant un corps asegmenté, conduisant à utiliser une terminologie spécifique à cet ordre : Le gnathosoma (ou capitulum) comprend les deux premiers segments originels, et porte les chélicères et les pédipalpes. L'idiosoma comprend le reste du corps.
La plupart des acariens sont très petits. Ils parasitent les plantes, infestent les stocks de nourriture tandis que d'autres parasitent des animaux dont l'Homme, et sont alors responsables d'allergies, d'asthme, ou encore sont vecteurs de maladies parfois graves.
Ce sont les plus nombreux des micro-arthropodes du sol et on estime les populations à près de trois cent mille individus au mètre carré. Plusieurs milliers d'espèces sont décrites, et les plus grandes d'entre elles, des tiques hématophages, atteignent deux à trois centimètres de longueur quand elles sont gorgées de sang.

8/ LES RICINULEIDES:

D'aspect semblable aux acariens à prime-abord et de petite taille, ils sont aveugles et portent un capuchon qui recouvre la région buccale. Ils évoluent dans les détritus végétaux de la zone tropicale d'Amérique et de l'Afrique occidentale. 

Il n'y a que vingt-cinq espèces décrites dont la plus grande mesure quinze millimètres.

9/ LES PSEUDOSCORPIONS:
Leur nom leur est attribué au fait que les pédipalpes sont transformées en pinces (appelées "chelae" ) qui ont la même fonction et morphologie que celle des scorpions. Cependant, ces pinces sont munies de glandes venimeuses en leur extrémité. Les pseudoscorpions ne possèdent pas de post-abdomen (metasoma) ni de telson. L'abdomen, constitué de onze à douze articles, fait suite au céphalothorax sans étranglement et il est comme chez les opilions arrondi postérieurement.
De petite taille, ils mesurent de quatre à dix millimètres.
Trois mille espèces sont décrites et habitent de nombreux écosystèmes.
 

10/ LES SCHIZOMIDES :

Certains scientifiques raccrochent cet ordre à celui des uropyges. Ils ont en effet une morphologie et une répartition semblables, mais ne mesurent que de deux à sept millimètres. Le flagelle est par ailleurs plus court. Ils se nourrissent de petits insectes et  vivent dans l'humus.
Seules quarante espèces ont été décrites.

11/ LES PALPIGRADES:

Les plus petits des arachnides (de 0,5 à 2mm) sont également les plus archaïques avec leurs pédipalpes semblables aux pattes ambulatoires et leurs chélicères à trois articles. Le corps ressemble à celui des uropyges. Ils sont présents en Europe, Amérique, Asie, Afrique et Australie.
Il n'existe qu'une vingtaine d'espèces.

-          La tête prolongée vers l’avant par une trompe cylindrique ( proboscis), porte dorsalement 4 yeux portés par un tubercule et ventralement 3 paires d’appendices : chélicères , palpes et ovigères.

-          Chélicères de quatre articles dont le dernier forme ongle mobile.

-          Palpes de 8 à 17 articles.

-          Ovigères d’environ 10 articles.

-          Les deux premières paires d’appendices peuvent manquer dans les deux sexes, mais les ovigères sont toujours présent chez les mâles et servent à transporter les œufs, ils sont moins développés chez les femmelles et peuvent même faire défaut .

-          Parfois, comme dans le genre Pycnogonum, les chélicères sont de taille réduite, ce qui parallèlement est accompagné d’un fort développement du proboscis.

-          Le tronc ou prosoma  comporte quatre à six segment cylindriques distincts. Seul le premier somite est soudé au céphalon ( tête), les autres étant articulés entre eux.

-          Chaque somite, fait caractéristique chez les Pycnogonides, émet latéralement deux évaginations symétriques sur lesquelles s’articulent les pattes dont la longueur est supérieure à celle du corps.

-          Les Pycnogonides possèdent 4 à 6 paires de pattes locomotrices composées de 8 articles ( 3 coxae, 1 fémur, 2 tibias, un tarse et un propode portant une griffe) .

-          Ces pattes sont particulièrement longues chez les pycnogonides au corps grèle alors qu’elles sont plus courtes chez les formes trapues.

-          Les Pycnogonides sont en majorité benthiques et se déplacent lentement sur les Hydraires et les Bryozoaires.

-          Certains sont capables de nager grâce aux mouvements saccadés de leurs pattes.

-          L’opisthosoma  ou abdomen est généralement réduit à un court tubercule postérieur non segmenté, il ne porte plus aucun appendice.

ANATOMIE-PARTICULARITES BIOLOGIQUES

A)  Tube digestif et nutrition.

-          Animaux carnivores ( Hydraires, Coraux, Anémones,Bryozoaires,Eponges…)

-          Bouche située à l’extrémité du proboscis, ce sont les chélicères qui arrachent les polypes et les transfèrent à cette bouche.

-          La bouche comprend trois dent labiales qui agissent comme une râpe sur l’aliment.

 

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particules alimentaires grâce aux épines fixées sur les plaques pharyngiennes.

Un court œsophage fait suite au pharynx, dans la région postérieure amincie du céphalon. Une valvule le sépare du mésentéron qui est très développé et envoie dans chaque appendice un long caecum latéral. La digestion est intracellulaire et à lieu dans l’intestion et les caeca latéraux. Après la digestion, les cellules impliquées dans ce processus se détachent et circulent librement dans la lumière intestinale puis transfèrent les matériaux nutritifs aux autres cellules. Les matériaux indigestes passent dans le rectum.

B. Musculature

Muscles striés longitudinaux qui relient les segments et les articles entre eux et en permettent la mobilité.

C. Appareil circulatoire.

-          Un cœur dorsal pourvu de deux ou trois paires d’ostioles, s’étendant du tubercule oculaire à l’abdomen.

-          Appareil lacunaire

-          Sang propulsé dans un hémocoele divisé en deux par un diaphragme horizontal.

-          Dans le sinus dorsal qui contient le cœur, le sang circule d’arrière en avant

-          Dans le sinus ventral contenant le tube digestif et le système nerveux , le sang circule d’avant en arrière. Le sang incolore contient les amoebocytes.

D. Appareil respiratoire

Non différencié, la respiration est cutanée

E. Appareil excréteur

Non différencié, l’excrétion est assurée par des cellules éparses, les néphrocytes.

F. Le système nerveux et les organes des sens

-          Comparable à celui des Arachnides.

-          Cerveau situé sous le tubercule oculaire, composé d’un protocérébron et d’un tritocérébron, il innerve les yeux, les chélicères et la partie dorsale de la trompe.

-          Le cerveau est relié par un collier pério-esophagien à une masse nerveuse sous-oesophagienne composée d’au moins deux ganglions qui desservent la partie ventrale de la trompe, les palpes et les ovigères.

-          De ces ganglions se détachent deux paires de cordons nerveux longitudinaux ventraux présentant dans chaque segment une paire de ganglions fusionnés dans le plan sagittal. Un nerf terminal ou une paire de nerfs se détachent des derniers ganglions et gagnent l’abdomen.

-          Les organes des sens sont constitués par les soies sensorielles et les quatre yeux dorsaux organisés sur le même plan que ceux des Arachnides.

G. Organes génitaux et reproduction.

G.1 Appareil génital

-          Sexes séparés

-          Chez les femelles, les ovigères sont réduits ou absents

-          Chez les femelles gravides, les fémurs sont dilatés.

-          Gonade unique  pur mâles et femelles, en position dorsale , en forme de U , dont les branches dirigées vers l’arrière envoient un prolongement dans chaque appendice.

-          Les orifices sexuels mâles et femelles sont situés à la face ventrale des coxae des différentes pattes ; ces pattes varient en position et en nombre avec les espèces. A maturité les œufs émigrent dans les fémurs des pattes qui portent les gonopores.

G.2 Copulation

-          Les mâles fécondent les ovules au fur et à mesure de leur sortie, ils se glissent sous les femelles, recueillent les œufs et les fixent sur leurs appendices ovigères.

-          Des glandes situées sur le fémur des mâles élaborent un ciment qui enrobe les œufs et constitue un amas adhésif sphérique.

-          Chaque balle ( en nombre variable ) correspond à la ponte d’une femelle ; un même mâle peut donc recueillir plusieurs pontes portant ainsi plusieurs milliers d’œufs ; les œufs sont portés par le mâle jusqu’à l’éclosion.

G.3 Développement

-          Segmentation totale égale

-          Si le vitellus est abondant , l’embryon éclot avec quatre paires de pattes et les appendices de l’adulte , ce n’est en général pas le cas et l’œuf libère une larve hexapode ou Protonymphon qui peut rester fixée aux ovigères du mâle .

-          Le plus souvent, la larve se fixe sur des Hydraires, soit en ectoparasite , en formant de petits kystes soit dans le cavité gastrique  ou dans le manubrium des petites méduses.

A)  AFFINITES ZOOLOGIQUES

Structure du cerveau, des organes sensoriels et présence de Chélicères suggèrent leur appartenance à d’authentiques Chélicérates.

Les palpes évoquent les pédipalpes des Chélicérates ; les caecums intestinaux et la trompe correspondent à ces mêmes formations chez les Acariens.

Il y a cependant des différences inexpliquées entre Pycnogonides et Arachnides et Mérostomes d’autre part ( présence d’ovigères, tronc métamérisé, ...)

En général, l’on considère que ces organismes se seraient isolés du tronc commun arachnidien à un moment ou n’était pas encore organisé la succession définitive des organes locomoteurs des Arachnides actuels.

Voici terminée cette étude succinte de deux premiers sous-embranchements d’Arthropodes : les Trilobitomorphes et les Chélicérates. Nous avons pu remarquer dans ce panorama encore partiel combien la métamérie constitue la clef explicative des structures arthropodiennes, même si dans certains cas elle se présente sous un aspect très modifié.

Nous allons continuer cette étude par une étude particulière des principaux ordres de la classe des Arachnides, avant d’aborder les Mandibulates.     

II.3 Troisième niveau : Classes et Ordres

II.3.1 Classes du sous embranchement des Trilobitomorphes

 voir plus haut    ( II.2.1 )

II.3.2 Classes du sous embranchement des Chélicérates

II.3.2.1 Mérostomes

Voir plus haut ( II.2.2.1)

II.3.2.2 Pycnogonides

Voir plus haut ( II.2.2.3)

II.3.2.3 Arachnides

Pour les caractères généraux des Arachnides, se référer à (II.2.2.2).

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II.3.2.3 Arachnides

Pour les caractères généraux des Arachnides, se référer à (II.2.2.2).

II.3.2.3.1 Les Scorpionides

L’ ordre des Scorpionides comporte des organismes qui comptent parmi les Arthropodes les plus primitifs et on trouve dans ce phylum ceux qui les premiers ont conquis l’habitat terrestre.

Ils présentent des affinités indiscutables avec les Xyphosures et surtout les Gigantostracés et leurs restes fossiles ont été découverts dans les dépôts marins de l’époque silurienne ; à partir du carbonifère ils sont exclusivement terrestres et en tous points comparables aux scorpions actuels.

Les Scorpions sont très largement répandus mais particulièrement fréquents dans les zones tropicales et subtropicales sèches. Ils sont nocturnes et se cachent le jour sous les pierres , les écorces ou dans les crevasses du sol.

Il existe des espèces hygrophiles  ( ex : Euscorpius flavicaudis) et des espèces cavernicoles ( Belisarius)

MORPHOLOGIE EXTERNE

A.   Le prosoma

Dénommé également Céphalo-thorax résulte de la coalescence d’un lobe préoral et des 6 premiers métamères.

La fusion des tergites constitue une carapace dorsale  trapézoïdale, où toute trace de la métamérie originelle a disparu ; cette carapace est lisse chez les scorpionides, granuleuse chez les Buthides. Elle porte deux yeux médio dorsaux de grande taille situés sur des tubercules et, vers le bord antérieur, 2 groupes symétriques de 2 à 5 yeux latéraux.

Les sternites sont réduits et représentés par une petite plaque médiane de sorte que les coxopodites des appendices  occupent la majeure partie de la face ventrale.

Le prosoma est pourvu en accord avec sa métamérie primitive , de 6 paires  d’appendices. Les chélicères sont des appendices grêles triarticulés, terminés par une pince horizontale à doigt externe mobile . Les pédipalpes sont en revanche les plus développés des appendices et caractérisent les Scorpionides.

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  1. Le mésosoma ou préabdomen

Comporte 7 métamères dont les sternites et les tergites  réunis par des pleurites membraneux sont bien distincts. Le premier segment abdominal visible ou segment génital porte ventralement l’opercule génital ; ce métamère est donc comparativement aux autres Arachnides le 8ème segment corporel ou le secon segment abdominal, de sorte que le premier segment abdominal ou segment prégénital a disparu chez les Scorpionides. L’opercule génital est formé de deux petites plaques contigües , voire soudées dans certaines espèces, il recouvre l’orifice génital et constitue une paire de segments modifiés.

Le second segment abdominal porte ventralement des organes sensoriels connus, à cause de leur forme, sous le nom de peignes. Ces peignes sont constitués de trois séries longitudinales de pièces chitineuses sur lesquelles viennent s’insérer de dents ou lamelles orientées vers la ligne médio ventrale.Les peignes contiennent des muscles, une artère et un nerf qui envoient des ramifications dans chaque dent ; les peignes sont pourvus de nombreux éléments sensoriels.  Voir le site http://perso.wanadoo.fr/eycb/scorpions/Gmacro.htm . Leur rôle reste énigmatique ; au cours des déplacement des scorpions, ils sont écartés et les dents touchent le sol. Parmi les multiples fonctions proposées, citons l’équilibration, le tact, la chémoréception, la reconnaissance des sexes. 

Les métamères abdominaux 3 à 6, présentent ventralement  une paire de stigmates qui correspondent aux poumons. Le dernier métamère, tronçonique ne présente aucune différenciation remarquable.

C.  Le métasoma ou postabdomen

-          Etroit mobile, constitué de 5 segments articulés apodes et susceptible de se relever au dessus du corps

-          Sternites, tergites et pleurites sont complètement fusionnés et forment un manchon cylindrique ou polygonal continu.

-          Le dernier métamère porte l’orifice anal et le telson renflé modifié en dard venimeux.

-          Le dard comprend une partie basale renflée et un aiguillon acéré courbe .. Il contient deux glandes venimeuses ovoïdes entourées chacune par une couche de fibres musculaire dont la contraction chasse le venin dans un canal inoculateur commun sclérotinisé, qui débouche à l’extérieur près de l’extrémité de l’aiguillon. La plupart des scorpions ne sont pas dangereux pur l’homme hormis une vingtaine de représentants ( Androctunus, Centruroïdes) , leur venin est cependant mortel pour de nombreux Invertébrés.

ANATOMIE

 

A. Le système nerveux

Le cerveau composé de trois neuromères se trouve au-dessus de la racine des chélicères. Trois connectifs qui fusionnent le relient aux ganglions des chélicères situés en avant de cinq paires de ganglions sous-oesophagiens plus ou moins fusionnés qui envoient des ramifications dans les pédipalpes et les appendices locomoteurs.

Ce système se prolonge par une chaine nerveuse ventrale portant un neuromère par segment dans le préabdomen et un neuromère dans chacun des quatre premiers segments du post-abdomen.

B. Les organes des sens

Une paire d'yeux simples est présente sur le prosome. Les deux derniers articles des pédipalpes présentent des soies et les peignes ont un même rôle tactile.

C. Le tube digestif

La bouche est située sur le second segment et est suivie par un intestin qui présente au niveau moyen cinq paires de caecums pyloriques et qui débouche par l'anus au niveau du telson.

D. L'appareil respiratoire

Du second au cinquième segment du pré-abdomen s'ouvrent sur la face ventrale quatre paires de longs stigmates communiquant avec les Sacs pulmonaires, doublés intérieurement par une fine membrane plissée à travers laquelle s'effectuent les échanges respiratoires.

E. L'appareil circulatoire

Un vaisseau dorsal long et volumineux possède des propriétés contractiles et envoie en avant une aorte antérieure vers un plexus sanguin d'où partent une artère céphalique et autant d'artères appendiculaires que d'appendices. Une aorte postérieure irrigue le postabdomen et les glandes à venin. Le vaisseau dorsal émet latéralement autant d'artères que de segments préabdominaux.

 

 

sans-titre-639.png Beaumont/ Cassier

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caractères sexuels secondaires tels que rangées de soies colorées, déformations, renflements

L'extrémité du tarse porte deux ou trois griffes, cette dernière possibilité caractérisant les Araignées se déplaçant sur des toiles.

Le plus souvent, les araignées Aranéomorphes dionychées (portant deux griffes) ont aussi une paire de touffes denses de soies villeuses au-dessous des griffes et les cachant : les fascicules unguéaux, pouvant se prolonger en deux bandes latérales sous tout le métatarse : les scopulas.

Ces formations soyeuses sont destinées à rendre possibles les déplacements sur des surfaces lisses, la finesse des villosités permettant l'adhérence par capillarité à la fine couche d'eau recouvrant presque tous les objets.

Enfin, les pattes sont porteuses de différents organes sensoriels : lyrifissures, trichobotries... On trouvera plus loin la description détaillée des organes sensoriels.

Certaines espèces dites myrmécomorphes (c'est-à-dire semblables à des fourmis, par exemple les genres Myrmarachne ou Leptorchestes de la famille des Salticidae) vont d'ailleurs jusqu'à se servir de leurs pattes I comme les fourmis se servent de leurs antennes : ces pattes sont tenues dans l'axe du corps, vers l'avant, et agitées sans cesse de mouvements imitant à la perfection ceux des véritables antennes d'insectes à la recherche d'informations chimiques ou tactiles.

Abdomen encore appelé opisthosoma

 La partie postérieure du corps de l'araignée, l'opisthosoma, se dénomme plus couramment abdomen par analogie avec l'abdomen d'autres animaux qui, eux aussi, contiennent les organes internes tels que le coeur et les vaisseaux sanguins, les poumons et/ou les trachées, la partie terminale du tube digestif, l'organe excréteur, les gonades, et enfin les glandes sécrétrices de soie, dites séricigènes, particulières, elles, aux araignées.

La forme générale de l'abdomen est celle d'un sac souple et extensible, plissé visiblement chez quelques familles (Thomisidae en particulier), microscopiquement chez toutes.

Il est très vulnérable : aucune plaque sclérotisée ne le protège, sauf exception (la famille d'Asie tropicale des Liphiistidae présente une segmentation abdominale nette, archaïque, avec des pleurites et sternites sclérotisés ; les mâles de certaines familles, comme les Oonopidae, ont un tergite et un sternite rudimentaires, dénommés scutums ; des points circulaires indurés, placés par paire sur la face dorsale et signalant les insertions musculaires, peuvent être plus ou moins développés (ce sont les petits boutons noirs de nombreuses Argiopidae), jusqu'à rendre tout l'abdomen dur chez les Gasteracantha

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microscopie (microscopie électronique à balayage ou à transmission en particulier).

Les filières sont mobiles grâce à leur musculature comparable à celle des pattes.

Dans les descriptions des filières, nécessaires pour identifier certaines familles ou certains genres, sont distinguées de l'avant du corps à l'arrière :

 

  • Le cribellum éventuel ou le colulus éventuel (ce colulus est un petit tubercule résultant directement de la fusion des deux filières antérieures primitives, encore visibles chez Liphiistius, ou de la transformation du cribellum qui aurait dérivé de ces filières primitives) ;
  • Une première paire de filières dites antérieures (anciennement inférieures) souvent bien développées ;
  • Une seconde paire de filières dites  médianes, les plus petites de toutes et souvent cachées par les autres ;
  • Une troisième paire de filières dites postérieures (anciennement supérieures) accolées au tubercule anal.

 

Le nombre de filières était donc primitivement de huit, mais les Mygalomorphes n'en comptent plus que six, quatre ou même deux et les Aranéomorphes cribellates six plus un cribellum, les Aranéomorphes écribellates six, quatre ou deux.

Le tubercule anal, mentionné ci-dessus, est un mamelon souvent discret (il atteint son maximum de volume chez les Urocteidae et les Oecobiidae sur notre zone d'étude, et en outre arbore une couronne de longues soies en pinceau pouvant s'étaler en couronne : originale !).

À sa base débouche l'anus par où sont expulsés les excréments qui se présentent comme des boulettes foncées (les résidus digestifs) entourées de guanine blanche.

L'épiderme de l'abdomen, parfois glabre mais souvent très soyeux, porte une variété d'organes sensoriels ainsi que, chez les mygales tropicales de la famille de Teraphosidae, des zones couvertes de soies urticantes activement projetées à la face de l'agresseur par un brossage vigoureux des pattes postérieures.

Comme cela a déjà été dit, certains mâles d'araignées portent, en avant de la face dorsale de l'abdomen et en regard d'une formation analogue du céphalothorax, une plaque sclérotisée évoquant une râpe. Le frottement de ces deux zones d'aspérités l'une sur l'autre est source d'un son utilisé par le mâle au cours de la parade sexuelle. Dans de rares cas, ce son peut être audible (cas des grosses mygales tropicales émettant sur une fréquence de 1000 hertz environ).

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deux autres glandes des lames maxillaires situées à la base des pédipalpes. La nourriture passe ensuite dans un gesier suspendu aux téguments par un faisceau musculaire extrinsèque. A la sortie du gésier on trouve une ramification d'où partent deux caecums intestinaux et l'intestin moyen. Les caecums intestinaux repartent vers l'avant et sont pentaramifiés. Quatre se prolongent dans le premier articles des appendices locomoteurs et un repasse au-dessus du cerveau.

L'intestin moyen reçoit une paire de volumineuses glandes digestives, Glandes de l'intestin moyen, tétramériques et dont les deux premiers métamères peuvent déverser leur contenu grâce à deux paires de canaux tandis que les canaux partant des deux derniers métamères s'anastomosent pour se déverser dans l'intestin en un seul canal.

L'intestin postérieur reçoit une paire de tubes de MALPIGHI enfin un volumineux cloaque. Il s'ouvre à l'extérieur par l'anus.

L'appareil respiratoire

Il comprend deux ou quatre "poumons" richement vascularisés analogues aux sacs respiratoires des Scorpions. Les espèces à deux poumons présentent en outre des trachées respiratoires.

L'appareil circulatoire

Il est typique des Chélicérates. Un vaisseau sanguin dorsal s'est différencié en un coeur primitif, des structures musculaires en assurent le soutien. Il est compartimenté en deux par un système de trois Ostioles.

L'appareil excréteur

L'excrétion est assurée par les tubes de MALPIGHI qui débouchent dans l'intestin postérieur et par la paroi du cloaque et certains culs-de-sacs intestinaux. Parmi les substances excrétées, la guanine est la principale.

L'appareil venimeux

En avant du ganglion des chélicères se trouve une paire de glandes à venin prolongées par un canal qui débouche au niveau du dernier article des chélicères. Ces venins, dont certains présentent de grandes propriétés nocives, sont classés selon leur mode d'action. On distingue les venins Neurotoxiques et les venins Nécrosants ou Gangréneux. Ils ne sont cependant qu'exceptionnellement mortels pour l'Homme, le venin de l'Epeire diadème ne provoque que rougeurs et une enflure locale. Argyroneta aquatica a le venin le plus dangereux, mais le nombre d'accidents est réduit car l'Homme n'est que rarement en contact avec l'animal.

L'appareil génital

Les sexes sont séparés et le dimorphisme sexuel est important. La femelle possède une paire d'ovaires volumineux qui débouchent au niveau d'un pore génital situé sur la face ventrale de l'abdomen. En avant de ce pore s'ouvre un orifice prolongé par un canal séminal aboutissant à un réceptacle destiné à recueillir les spermatophores. Les deux canaux sont reliés par un canal transversal donnant à l'ensemble une structure en H. Le mâle fabrique lui-même un petit spermatophore enveloppé dans de la soie.

Le dimorphisme sexuel est très important, particulièrement chez les Néphiles. Le mâle est généralement beaucoup plus petit que la femelle. Il doit déposer son spermatophore au niveau du réceptacle de la femelle dont les périodes de fécondité sont accompagnées d'une forte agressivité. L'accouplement comporte pour lui de réels dangers et ces animaux ont développé un ensemble de parades nuptiales.

 

Chez Araniella, les mâles n'approchent les femelles qu'au moment de la reproduction. Il doit ensuite disparaître rapidement car elle doit manger avant la ponte.

Chez Micrommata rosea le mâle effectue une danse particulière qui inhibe les instincts chasseurs de la femelle.

Chez Pisaura mirabilis le mâle calme la femelle en lui offrant une mouche enveloppée dans des fils pour éviter d'être lui-même dévoré.

Enfin chez Eresus niger, le mâle n'est jamais dévoré par la femelle.

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Les toiles

Sur la face ventrale en avant de l'anus s'ouvrent deux Filières d'où sortent les fils de soies secrétée par les Glandes sérigènes. Les Araignées tissent des toiles en fils de soie très longs, fins, élastiques et extrêmement solides, caractéristiques de certaines espèces et qui constituent des pièges. Elles sont fabriquées selon un mode bien précis qui est une faculté innée : les jeunes âgés de quelques jours seulement sont capables d'en tisser. On distingue les toiles dites Spiralées et les toiles dites en Tente.

La toile spiralée de l'Epeire diadème est suspendue entre les feuilles et les arbrisseaux et est toujours fabriquée de la même manière. L'animal commence à tendre des fils qui serviront de support et qu'il mangera par la suite lorsqu'ils seront devenus inutiles. Puis est fabriqué un Y et plusieurs spirales auxquelles est accrochée la spirale servant de piège. Les fils de cette spirale sont enduits de petite gouttelettes de Glu qui durcissent après 48 heures et qui doivent donc être remplacés régulièrement.

Les toiles en tente présente une densité de fils beaucoup plus importante. Dans le Midi de la France, Uroctea en tisse une surbaissée sous les pierres.

Les soies peuvent être utilisées pour autre chose que la fabrication des pièges. Les Araignées enveloppent souvent leurs proies d'un cocon, et aussi leurs oeufs. Le cocon est alors appelé Cocon ovigère thermiquement isolé puisqu'il permet aux larves d'hiverner.

Quelques individus du genre Lycosa tissent un couvercle pour leur terrier.

Salticus scenicus chasse les petits animaux suspendue à un fil. Certains individus tissent un fil très long qui, emporté par le vent, permet leur déplacement. Les Salticus ne tissent pas de toiles mais se confectionnent en soie une loge d'habitation.

Biologie

Les Araignées ne prennent que des aliments liquides : elles sucent leurs proies après les avoir injectées ou enrobées de salive riche en protéases qui liquéfient muscles et viscères.

Liphistus est la plus archaïque des Araignées actuelles et son abdomen présente une segmentation.

Les Mygales du genre Avicularia vivent dans des terriers. Les Néphiles ont des femelles de grande taille et des mâles minuscules. Ces deux groupes vivent en régions équatoriales.

Tegenaria domestica est bien connue, vit dans les maisons et ses chélicères sont si petits qu'elle ne peut percer la peau humaine.

Certaines Lycosa mènent une vie errante, les femelles portent leur cocon ovigère suspendu à ses filières.

Argyroneta aquatica vit en milieu dulçaquicole et la femelle construit une cloche mesurant environ deux centimètres entre les plantes aquatiques. Elle doit remonter régulièrement à la surface pour faire une nouvelle provision d'air frais. Les mâles minuscules se rencontrent souvent entre les tiges des plantes remplies d'air.

Les Araignées forment donc un groupe qui présente une grande intelligence illustrée par leur aptitude à tisser des toiles de structures complexes, des moeurs archaïques et en même temps très évoluées comme l'instinct maternel.

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Date de dernière mise à jour : 12/01/2019

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