Créer un site internet
Biodis Site scientifique et culturel

dicotylées 3

monochlamydés sépaloïdiens

III Ordres monochlamydés sépaloïdiens

Se dit d'une plante dont le périanthe ne comprend qu'un seul verticille, considéré alors comme celui des sépales. Synonyme : apétale, monopérianthé

La majorité des espèces d’angiospermes portent des fleurs composées de sépales, pétales, étamines et carpelles, et qui sont qualifiées de complètes. Mais, chez de nombreuses espèces, il manque un ou plusieurs verticilles, les fleurs sont alors dites incomplètes. Par exemple, si les sépales ou les pétales sont absents, on a affaire à des fleurs monopérianthées ( monochlamydés ). À l’extrême, on trouve des fleurs apérianthées, qui ne possèdent ni les uns ni les autres. L’absence de certains éléments peut également concerner les pièces reproductrices. En effet, les fleurs complètes sont bisexuées, c’est-à-dire qu’elles portent à la fois les organes reproducteurs mâle (étamines) et femelle (pistil). Si certains des éléments nécessaires à la reproduction font défaut, la fleur est dite imparfaite. La fleur est alors dite pistilée ou étaminée, selon qu’elle possède le pistil ou les étamines. Lorsque des fleurs pistilées et étaminées se trouvent sur le même individu, on qualifie l’espèce de monoïque (et la plante est hermaphrodite) ; on utilise le terme dioïque si les fleurs mâles et femelles sont portées par des individus différents.  

Trois ordres :

Fagales et Juglandales, ce sont des plantes ligneuses à ovaire infère.

Urticales : plantes ligneuses, herbacées ou lianes à ovaire supère.

III.1 Fagales = Querciflorales

Arbres ou arbustes de grande valeur et d'importance forestière considérable en régions tempérées: mycorrhizes avec Basidiomycètes supérieurs.

Plantes monoïques : fleurs mâles en chatons avec étamines en nombre variable, fleurs femelles en châtons ( certaines bétulacées ) ou non en châtons, mais groupées par 3 ou solitaires [ Fagacées : S(0-n)G(2-6)infère] 

Les Fagales constituent un ordre de généralement divisé en quatre familles : les Betulaceae, les Ticodendraceae, les Fagaceae, et les Balanopaceae.

- Elles furent parfois considérées comme appartenant à deux ordres distincts : Betulales et Fagales (Hjelmqvist, 1948). Les Fagaceae ont leurs fruits entourés d'une enveloppe, ou cupule, d'où le nom de Cupulifères autrefois donné à toutes les Fagales ;

- Mais, il n'y a pas de cupule chez les Betulaceae. D'autre part, les fleurs très souvent groupées en chatons ont conduit à ranger les Fagales dans le groupe "artificiel" des Amentifères, et l'absence de corolle en faisait des Apétales ( monochlamydés sépaloïdiens)

Le nom de Fagale vient du latin fagus (je mange) en référence aux fruits des Fagus, qui sont comestibles.

Les Fagales sont des arbres ou des arbustes répandus presque exclusivement dans l'hémisphère Nord où ils représentent, avec les Conifères, la majeure partie des arbres des forêts : chênes, hêtres, châtaigniers, bouleaux, aulnes, noisetiers, charmes. À ce titre, ce sont des composants primordiaux de la biosphère : leur biomasse est à peine inférieure à celle des Conifères. Les Fagales fournissent à l'homme surtout des bois d'oeuvre et de chauffage, accessoirement quelques fruits (châtaigne, noisette, gland) et diverses substances chimiques ...

Deux familles principales :

III.1.1 Fagacées :  Ancienne Cupulifères : Chêne ( Quercus ), Hêtre ( Fagus ), Chataigner ( Castanea ). Arbres longévifs, de première grandeur, bois de grande qualité. Une cupule enveloppe le fruit partiellement ou entièrement, les cotylédons sont souvent charnus, huileux. 

quercus5.jpgGenre Quercus avec fleurs mâles en châtons    

Les fagacées sont une famille d'arbres et d'arbustes à feuilles simples et alternes. Les fleurs mâles sont des chatons pendants (chênes et châtaignier) ou en tête (hêtre). Les fleurs femelles sont discrètes et passent probablement inaperçues de la plupart des promeneurs.
 
 
G quercus sp

 

fagac715.gif

 

L'évolution de la famille des Fagacées, bien que très ancienne, s'est faite dans un domaine restreint. Certains genres diffèrent peu entre eux et des caractères semblables existent dans des groupes éloignés, soit qu'ils aient été hérités d'ancêtres communs, soit qu'une évolution parallèle de deux branches phylogénétiques différentes ait abouti à des différenciations semblables.

- Les Fagacées sont des arbres ou arbustes généralement monoïques, rarement dioïques,

- feuilles caduques ou persistantes.

- inflorescences sont très variées : elles sont formées de cymes bipares complètes ou réduites (parfois à une fleur), isolées ou groupées en chatons ou en capitules ; les inflorescences femelles comptent de une à cinq fleurs.

- Les fleurs mâles ont de trois à douze tépales, de trois à quarante étamines, aux filets indivis, et parfois un rudiment de pistil.

- Les fleurs femelles ont trois tépales rudimentaires, un pistil formé de trois à six carpelles, à ovaire infère. Les fruits sont enclos par un à cinq dans des cupules qui portent sur leur face externe divers appendices, telles les écailles des cupules de chênes, les épines ramifiées des bogues de châtaigniers.

chataigner1.jpgChataîgner : châtons mâles et fleurs femelles fécondées.

La présence de ces cupules est le caractère le plus remarquable des Fagacées. Ces organes entourent soit une fleur isolée, soit une cyme, et comportent ou non des valves. Le cas le plus primitif est celui des cupules composées de trois valves qui entourent une seule fleur et donc un seul fruit. Les cupules cupuliformes (chênes) ou urcéolées, non découpées en valves, résultent d'une évolution plus poussée qui s'est produite indépendamment chez les Castanéoïdées et les Quercoïdées. L'origine des cupules est très discutée.

hetres-foret-de-saint-sauveur-le-vicomte-2.jpgHêtres (Fagus sylvatica) 

III.1.2 Betulacées

Bouleau ( Betula ) ; Charme ( Carpinus); Aulne = Aune ( Alnus ); Noisetier ( Corylus ).

Pas de cupule ; fleurs femelles isolées ( Noisetier ) ou en châtons ( le reste ).

fleurs-femelles-de-noisetier-visoflora-9499-1.jpgFleurs femelle de Noisetier ( houppe rouge )

Arbres de seconde grandeur ou arbrisseaux ( Noisetier ) ; intérêt surtout cultural, affinités écologiques diverses, voir sylviculture.

noisetier.jpgNoisetier - Coudrier ( Corylus avelana)

 

 A noter pour l'Aulne : bois de valeur secondaire, homogène .

- Nodosités radiculaires contenant Actinomyces alni qui fixent N de l'air, c'est une plante améliorante, comme les légumineuses. 

- Le châton femelle  devient un petit cône ligneux à maturité avec écailles persistantes.

aulne-chatons-zoom.jpgChâtons mâles et châtons femelles en petit cône ligneux de l'Aulne 

On distingue parfois la tribu des Betulées ( Bouleau, Aulne ) de celle des Corylées ( Noisetier, Charme ). 

Les charmes constituent un genre d'arbres et d'arbustes de la famille des Bétulacées des régions tempérées de l'hémisphère nord, d'Asie mineure et d'Europe. Ce genre compte une trentaine d'espèces.

charme.jpg

 

Planche : le genre Carpinus  ( Wikipedia ) 

 800px-la-reid-ar1jpg.jpg

Charmille voûtée de Thieux en Belgique ( Wikipedia )

 


III.2.O.Juglandales

Les Juglandales constituent un ordre de végétaux en majorité arborescents, représentés surtout par la famille des Juglandacées. Ces arbres sont largement répandus et cultivés dans les pays tempérés soit comme plantes alimentaires (les noix des noyers Juglans regia en Europe, Juglans nigra en Amérique et celles de divers Carya, dont le pacanier), soit comme essences de reboisement ou surtout d'ornement (noyers, Pterocarya), soit aussi comme source de très beaux bois d'ébénisterie (noyer, noyer cendré, noyer blanc ou hickory...). Toutefois cette utilisation trop intense entraîne actuellement leur régression.

Les Juglandales comportent deux familles, les Juglandacées et les Myricacées (parfois élevées au rang d'ordre), auxquelles on rattache plusieurs très petites familles isolées (Julianacées, Rhoiptélacées...).

On reconnaît habituellement huit genres* et environ soixante-dix espèces de Juglandacées. Les Juglans habitent l'Europe sud-orientale, l'Asie centrale et l'Amérique du Nord ; les Carya, l'Asie orientale et l'Amérique du Nord. Les autres genres sont des genres endémiques régionaux (Asie tropicale orientale, Malaisie, Amérique centrale). Tous sont à feuillage décidu et vivent plutôt à l'état isolé dans les forêts plurispécifiques, où ils sont parfois caractéristiques, ainsi le Juglans nigra des forêts de l'est des États-Unis.

Ce sont les fruits qui servent à la reconnaissance des divers genres. Seuls les Juglans et les Carya ont des fruits nettement drupacés, lisses ; ailleurs, ils sont soit « épineux », soit ailés. Par exemple, le Pterocarya fraxinifolia, arbre du Caucase et de l'Elbourz fréquemment planté dans les parcs, a des infrutescences en grappes, longuement pendantes, composées de minuscules noix entourées d'une collerette scarieuse. Cet arbre, à germination épigée, vigoureux et drageonnant, a des feuilles légèrement satinées à huit ou à douze paires de folioles dentées.

En classification phylogénétique cet ordre n'existe pas ; ces plantes sont assignées aux ordres Fagales. La classification de cronquist distingue deux familles :

- Juglandacées

- Rhoipteleacées parfois reprises avec les Julianacées  dans la famille des Myricacées. 

III.2.1-fa. Juglandacées

 

Forme: Arbres aromatiques par la présence de poils glanduleux contenant des huiles essentielle ou résines.
Feuilles: Composées imparipennées ou divisées en 3 folioles. Alternes ou opposées. Pétiolées ou sessiles, non engainantes. Exstipulée
Inflorescence: Solitaire, en châton ou en racèmes ou en épis. Mâle: chaton pendant. Femelle: épi court dressé.
Fleur: Mâle: 0 à 4 tépales, généralement 3 étamines ou plus. Femelle 0-4 tépales, 2 carpelles. Ovaire infère.
Formule florale générale: Mâle: 0-4T + 3(-n)A Femelle: 0-4T + 2G
Fruits: Drupe indehiscente charnue ou non. Plus rarement akène ou samare.

 

 

 

 

La famille des Juglandacées est une famille de plantes dicotylédones qui comprend 50 espèces réparties en 8 à (11)* genres.

Ce sont essentiellement des arbres à feuilles caduques originaires des zones tempérées à tropicales de l'hémisphère nord. Ils ne sont présents, ni en Afrique, ni en Australie. C'est la famille botanique des noyers (genre Juglans) et des caryers (genre Carya) dont le pacanier (Carya illinoinensis) fait partie.

Une seule espèce en France : le noyer commun (Juglans regia), cultivé et parfois subspontané.

Comme écrit plus haut, la classification phylogénétique a supprimé l'ordre des Juglandales et place cette famille dans celui des Fagales.

(*) : selon les auteurs

______________________________________________________

-Plantes monoïques

-Feuilles composées pennées ; alternes ; fleurs mâles en châtons; fleurs femelles souvent isolées, fruit = druppe spéciale dont on peut parfois consommer les cotylédons de la graine.

-Il y a deux genres principaux :

G. Juglans : Bois de luxe, noix comestible. ( Noyer = Walnut )

Le genre Juglans compte dans le monde une quinzaine d'espèces des zones tempérées de l'hémisphère boréal ; toutefois quelques représentants existent aux Andes.

Le noyer commun (Juglans regia), arbre pouvant atteindre trente mètres, est originaire d'Asie occidentale et centrale et des Balkans. Son écorce gris-brun pâle est lisse, un peu fissurée chez les individus âgés ; les feuilles sont composées imparipennées (ce qui distingue les Juglandales des Fagales), généralement à sept ou à neuf folioles, dont une terminale.

noyer.jpgNoyer ( Juglans regia )

Du point de vue anatomique, les arbres adultes ont un bois résistant, caractérisé par des formations sclérenchymateuses au niveau du péricycle (fréquente lignification du parenchyme circummédullaire). On note aussi une moelle discontinue, dite « diaphragmée » ou « scalariforme ». La ramure largement étalée, très décorative, porte des feuilles, alternes et sans stipules, ayant à leurs aisselles plusieurs bourgeons habituellement protégés par des écailles scarieuses. Le limbe foliaire est bien caractérisé, avec de nombreuses glandes, plus ou moins pédicellées, résinifères, odoriférantes. Les stomates sont de type « renonculacéen ».

Le noyer est une espèce monoïque : les fleurs mâles et femelles sont séparées, mais portées par le même individu. Ces fleurs sont incomplètes (leur périanthe se réduit à des écailles vertes, calice sépaloïdien sans corolle ).

walnut.gif

G. Carya :ex : Bois d'hyckory, très dense.

  • 20 espèces, dont 12 en Amérique du nord, 4 au Canada, 2 au Québec - Carya cordiformis (Caryer cordiforme, Bitternut Hickory), Carya ovata (Caryer ovale, Shagbark Hickory)
  • Autres espèces :C. illinoinensis (pacanier, pecan)

 

carya-ovata.jpgCarya ovata

III.3. O-Urticales

- Ovaires supères; fleurs unisexuées sauf la famille des Ulmacées ( c'est la première famille à fleurs hermaphrodites ), petites et vertes ; un carpelle avec un seul ovule droit ( orthotrope ) ,ou deux carpelles ; inflorescences en cymes plus ou moins compactes.

- fleur sans pétales, un nombre égal d’étamines et de sépales et un ou deux carpelles à un seul ovule.

- Fruits : Akènes ( rarement druppe ); chez les Moracées : akènes réunis en infructescence:  

En classification classique de Cronquist il regroupe six familles de plantes: Barbeyacées Cannabacées Cécropiacées Moracées Ulmacées Urticacées 

III.3.1 fa Moracées 

Plantes laticifères des régions tropicales  ( généralement des arbres, rarement herbacées ), généralement monoïques.

Fleurs unisexuées goupées en inflorescences capituliformes de 3 types selon la forme de cette inflorescence :  

sans-titre-1511.png 1) Genre Morus = Mûrier.

Morus nigra : fruits comestibles

Morus alba : feuilles pour le ver à soie

  2) Genre Ficus = Figuier

F. carica = figues

F. elastica = "caouthouc

F. sp = nombreuses espèces

  3) Genre Dorstenia  ;  Plantes équatoriales

 

- Chlorophora excelsia... le "Chène d'Amérique "

- Le Parasolier : Bois très léger, arbre des forêts secondaires ( Musanga anutlisi)

- Artocarpus communis : arbre à pain. 

III.3.2 fa Cannabinacées

Les Cannabinacées ou Cannabacées (suivant les auteurs le nom scientifique a varié : Cannabinaceae, Cannabaceae, Cannabidaceae ou encore Cannabiaceae) sont une famille de plantes dicotylédones.

En classification classique de Cronquist (1981), la famille est assignée à l'ordre des Urticales,

humulu-1.jpgHumulus lupulus

Plantes herbacées ou lianes ; sans latex; souvent dioïques

Cannabis sativa = chanvre: plante textile ; graines oléagineuses; plante narcotique ( cannabinol ): hashich ( fumeries ou mastication ).

Humulus lupulus = houblon. Liane cultivée dans la région d'Alost, dans le sud de l'entre Sambre et Meuse etc... les cônes femmelle servent à la fabrication de la bière : l'amertume de la bière vient du Houblon.

III.3.3. fa Urticacées

Poils urticants ; plantes herbacées dioïques ou monoiques; inflorescence à l'aisselle des feuilles : akènes . 

G.Urtica : ( ortie ) avec plusieurs espèces dont U. dioïca et U. urens.

G. Boehmeria = Ramie, plante textile d'origine américaine : fibres très longues .  

III.3.4 fa Ulmacées

Arbres à feuilles distiques ( phyllotaxie 1/2), fleurs hermaphrodites pour la première fois . Auparavant, l'unisexualité était primitive. A présent, elle est secondaire, par exemple par avortement .

G. Ulmus = Ormes . 

Deux espèces principales : U campestris et U. montana avec de nombreux hybrides, on cite aussi U.laevis; grands arbres à feuilles assymétriques à la bases, apparaissant après les fleurs de formule générale S5 A5  G1 supère.

illustration-ulmus-carpinifolia0.jpgUlmus campestris

Les Ormes ont été décimés au 20 ème siècle par une maladie très grave : la trachéomycose due à Cerastostomella ulmis : champignon ascomycètes.

G. celtis = Micocoulier. Plante méditerranéenne.

IV ORDRES MONOCHLAMYDES PETALOIDIENS

IV.1 O. Protéales

IV.1.1 fa Proteacées

La famille des Proteaceae est une famille de plantes dicotylédones qui comprend près de 2000 espèces réparties en presque 80 genres. Ce sont des arbres et des arbustes, (quelques plantes herbacées), généralement des zones arides, à feuilles persistantes, des régions tempérées, sub-tropicales à tropicales, principalement dans l'hémisphère sud.

Dans cette famille, on peut citer les genres :

  • Macadamia, dont plusieurs espèces fournissent des fruits comestibles (noix de macadamia ou noix du Queensland) cultivés en Australie, à Hawaii ou en Californie.
  • Protea, avec la protéa géante (Protea cynaroides) ou protéa à fleur d'artichaut qui est l'un des symboles nationaux de l'Afrique du Sud.

 

IV.2 O. Aristolochiales 

IV.2.1 fa Aristolochiacées 

 Lianes ligneuses surtout tropicales, fleurs développées hermaphrodites ou unisexuées P3 A nombreuses G3 -8 infères , régulièrement tépales soudés en un long tube

En Belgique A.clématitis pour la décoration des façades, murailles...

fleur tépales non soudés :

800px-asarum-europaeum-asarabacca-aristolochiaceae-flower.jpgAsarum europaeum

Planche morphologique :

aristolochiaceae.gif 

IV.3 O. Santalales

Plantes épiphytes, hémi-parasites à ovaire infère, surtout tropicales. 

I.fa Santalacées  

 IV 3.1 fa Santalacées

Famille de plantes hemi-parasites croissant sur les branches et racines des plantes ligneuses, incluant l’ancienne famille des Viscacées ( Guy : Viscum album voir ci-après loranthacées) ). Les plantes hémiparasites parasitent des plantes, mais ne prélèvent que l'eau et les sel minéraux en conservant leur fonction photosynthétique.

Elle comprend 400 espèces réparties en près de 40 genres qu’on rencontre surtout dans les régions tempérées chaudes à tropicales.

Ce sont des arbres, quelques lianes et pour la plupart des arbustes ou des arbrisseaux, parfois aux feuilles réduites (la photosynthèse se faisant dans les tiges), sans vraies racines, parfois semi-parasites des parties aériennes de l'hôte ou dans quelques cas des racines.

Les fleurs, apétales, régulières, monoïques ou dioïques, ont 2-6 étamines et 1 ovaire solitaire et dressé.

Le fruit est une baie contenant une seule graine.

Genres : Acanthosyris, Amphorogyne, Anthobolus, Antidaphne, Arceuthobium, Arjona, Austroamericium, Buckleya, Cervantesia, Dendrophthora, Korthalsella, Phoradendron, Santalum, Scleropyrum,  Spirogardnera, Thesium, Viscum.

G Santalum ; S. album : Indes, bois de santal ( parfum).

sandalwood.jpg

G. Santalum

G.Thesium ; hémi-parasites herbacée ( dunes en Belgique ). 

IV 3.2  fa Loranthacées.

Ce sont des plantes hémi-parasites sur tige.

La famille des Loranthacées est une famille de plantes dicotylédones qui comprend un millier d'espèces réparties en près de 70 genres.

Ce sont des arbres, quelques lianes et pour la plupart des arbustes ou des arbrisseaux, parfois aux feuilles réduites (la photosynthèse se faisant dans les tiges), sans vraies racines, souvent semi-parasites des parties aériennes de l'hôte ou dans quelques cas des racines, aux feuilles persistantes. On les rencontre dans les régions tempérées chaudes à tropicales.

- Genre Loranthus,sur de nombreuses plantes cultivées tropicales ( Caféier, cotonnier, hévéa, cacaoier).

Nous avons classé le genre viscum (Guy) dans les Santanacées, mais régulièrement Viscum alba est classé dans les loranthacées.

c'est une plante des régions tempérées sur pommier, poirier, chêne,peuplier, surtout en régions calcaire. Le guy fleurit en automne, mais après pollinisation, l'évolution de la fleur s'arrête pour reprendre le printemps suivant ; le fruit se développe durant toute la période de végétation et sera mûr en automne , c'est à dire un an après la floraison . Le fruit est une baie visqueuse ( le viscum ), il contient des graines qui, pour germer, passent obligatoirement par l'appareil digestif des oiseaux, dont la grive draine qui intervient aussi dans sa dissémination. 

A noter qu'après germination, l'hypocotyle de la plantule pénètre dans l'écorce de la plante-hôte ou il réalise des productions en forme de ventouse  sur le bois proprement dit.   

IV.4  O.Polygonales :

IV 4.1 fa Polygonacées

Plantes généralement herbacées, fleurs de type 3 : périanthe vert ou coloré à 3 - 6 pièces, qui sont des pétales : Polygonacées P3+3 A3+3 G3 ovaire supère en général. Akène en général enfermé dans le périanthe persistant, feuilles alternes, entières avec stipules soudés en une gaine appelée ochréa.

 

polyg631.gif

L'ochréa est une production en manchonqui encapuchonne le méristème terminal de la tige, au cours de sa croissance , la tige perce le manchon stipulaire qui se retrouve au niveau de chaque noeud . L'ochréa se trouve alors sous la forme rougeâtre, vert ou décoloré contre la tige et que  percent les feuilles ; il apparaît comme déchiré, effiloché à sa partie supérieure. C'est une caractéristique des Polygonacées, toutefois non exclusives de cette famille  ( exemple des Logagnacées : goertnera paniculata).

polygonum-20persicaria-20ochrea.jpg

Tige de section polygonale ou cannelée. Ovaire uniloculaire avec un seul ovule orthotrope - akène souvent trigone;

 

famill-1-1.jpg

Polygonum persicaria

 

Nombreuse sauvages ( adventices), quelques plantes cultivées:

  • g. Rumex :  nombreuses espèces : les oseilles
  • g. Polygonum : nombreuses espèces : les Renouées : P. aviculare = trainasse, P. persicaria = Renouée persicaire, Polygonum hydropiper = Poivre d'eau,...
  • g. Rheum : R.rhobarbarum = la Rhubarbe. Plante alimentaire dont on consomme les pétiole foliaires.
  • g. Fagopyrum: le Sarrasin = F.esculentum. Plante verte = fourrages, ensilages, engrais verts; akènes : récoltés pour galettes ou crèpesdans certaines provinces françaises. Cette plante est parfois rangée à tort dans les graminées. Ce sont principalement des plantes herbacées, mais aussi des arbres, des arbustes ou des lianes, annuelles ou pérennes, en général des régions tempérées.


Exemple :

La  renouée persicaire,pied rouge ou polygonum persicaria   est une plante annuelle très  commune qui pousse dans les fossés, les champs  cultivés où elle constitue une mauvaise  herbe, les terrains vagues ou les décombres (c'est alors une plante rudérale). La tige érigée ou couchée est ramifiée, teintée de rouge et renflée aux nœuds comme toutes les renouées ;  elle atteint 20 à 50 cm de hauteur. Les feuilles alternes et lancéolées  peuvent porter en leur milieu, sur la face supérieure, une tache brunâtre. L'autre face est parfois soyeuse et argentée. La base de la feuille est accompagnée d'une gaine membraneuse (l'ochrea, voir plus haut) entourant la tige et  terminée par des cils.Les fleurs apparaissent de juillet à octobre sous forme d'épis d'un rose plus ou moins vif qui ont un effet décoratif.
Les fruits secs à 3 arêtes sont  noirs et brillants. Il existe une autre espèce très voisine, la renouée à feuilles de patience ou polygonum lapathifolium  qui se distingue de la précédente par des fleurs blanches ou rose terne et la présence de points d'un jaune plus ou moins brillant (ce sont  des glandes) sur ses fleurs et les leurs pédoncules.

 polygonum-20persicaria.jpg

IV .5  O.Thyméléales

 Plantes généralement ligneuses: arbustes ou arbrisseaux; feuilles opposées non stipulées; fleurs type 4 ( parfois 5 ) avec tépales pétaloïdes soudés à la base sur réceptacle concave ; ovaire généralement supère G1-12. . Deux familles :

IV.5.1 Thyméléacées : Daphne mezereum = Bois gentil. Plante spontanée en terrains calcaires ( Bajocien en Belgique ) et protégée. Décorative et odorante; elle fleurit très tôt à la fin de l'hiver ; type 4 G1 .

b2-011.jpg

 

 

Daphne Mezereum

 

Le genre DAPHNE : Environ 50-60 espèces (ancien monde tempéré ou tempéré-chaud). Ligneux. Sous-arbrisseaux parfois nains, hermaphrodites (parfois irrégulier). Rameauxflexibles, difficilement cassants (fibres dans l'écorce). Feuilles entières sessiles ou àpétiole très court, ex-stipule, fondamentalement alternes mais souvent groupées enfaisceau au sommet des rameaux de l'année. Fleurs en cymes condensées, latérales outerminales, presque toujours odorantes. Hypanthium ("calice" et "corolle" soudés) tubulaire, rarement campanulé, terminé par 4 lobes, entièrement coloré. 8 étamines sur 2 niveaux, toutes incluses, ainsi que 1 style. Fruit petit, drupacé, à épicarpe brillant, charnu ou coriace ; une seule graine (2n = 18 en général).

 

Descriptif de l'espèce D. MEZEREUM : Petit arbrisseau à rameaux dressés, assez épais, glabres, très souples. Feuillescaduques, à limbe fin, fragile, groupées en touffes au sommet des rameaux dans un premier temps, puis dispersées le long des rameaux de l'année, devenant vert brillant dessous, un peu glauque dessous. Fleurs souvent groupées par 3, en glomérulesaxillaires, sessiles, apparaissant avant les feuilles sur le bois nu. Tube de 5-8 mm, velu ;lobes de 6-7 mm, velus extérieurement, glabres et rose-pourpre intérieurement, très étalés. Drupes rouges, vénéneuses, bien discernables sur les parties non feuillées desrameaux de l'année précédente. Espèce la plus populaire des daphnés, annonciatrice de la métamorphose printanière.

 

Eléagnacées : Hippohae rhammoïdes = Argousier des sables , fixateur des sables dunaux ( drageons ) après les oyats, fleurs unisexuées. Baies rougeâtres , rameaux épineux couverts de poils étoilés.

argousier-011.jpg

Hippohae rhammoïdes

- Arbrisseau de 1-3 mètres, épineux, touffu, à rameaux étalés, brun foncé, densément feuilles  - feuilles presque sessiles, lancéolées-linéaires, uninervées, fermes, d'un vert sombre en dessus, argentées et parsemées d'écailles rousses en dessous  - fleurs verdâtres, entourant la base des jeunes rameaux, dioïques : les mâles en courts chatons latéraux, sessiles à l'aisselle d'écailles, à périanthe biséqué  - les femelles solitaires, axillaires, brièvement pédicellées, à périanthe bifide, stigmate en languette  - fruit subglobuleux, jaune orangé, à saveur acide, comestible. 

Attention : cet ordre des Thyméléales fût classé jadis parmi les dialypétales à ovaire infère 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 23/12/2016

  • 4 votes. Moyenne 4.8 sur 5.

Ajouter un commentaire

Anti-spam