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3.Fin de la préparation naissance et début de la vie

 

Ceci constitue la troisième étape

Tout ce que je viens de déployer comme pédagogie ne peut fournir compréhension que par la pratique, et il est une pratique qui est plus importante que les autres car elle couronne l’effort de préparation au laboratoire de la vie. Il faut maintenant affronter le dragon, le gardien des portes de notre psyché profonde, intime, archétypale. Cela ne peut se faire sans projection, sans images mentales ou projection sur des objets extérieurs, qui ne sont de toute manières acquis psychiquement  que sous forme de représentations mentales. En guise d’essai ou d’exercice, on peut se mettre volontairement dans des situations matérielles ou psychologiques qui devraient nous faire très peur, en oubliant pas que la peur est un sentiment et qu’il ne nous appartient pas. Nous devons faire confiance à notre eau limpide, à notre nature profonde débarrassée de ses scories, celle-ci livrera le combat et nous en fournira des images qu’il faudra en retour intégrer et interpréter en tant que symboles. Si la préparation a été bonne, si le combat a été pur, vous en sortirez inéluctablement gagnant et enrichi.C’est la quatrième étape qui vous transforme, qui vous fait mourir au vieil homme et libère la chrysalide de l’enfant divin qui est en vous tous, Votre vie peut dès lors vraiment commencer... 

J’ai mis longtemps pour aboutir à ce stade, mais la vie m’y a aidé par un évènement inébranlable de l’existence humaine : le décès d’un homme m’a permi de livrer l’authentique combat final préalable, à transformer mon existence en essence.

Terraser mon dragon et passer la porte donnant accès aux profondeurs de la terre

En effet, révolté à l’idée de laisser un homme terminer son existence dans l’univers inhumain et la solitude d’une chambre gériatrique, je me suis décidé à accueillir le père de mon épouse et son épouse chez moi. Avec l’accord de mon épouse et de notre médecin de famille, nous avons décidé d’octroyer à cet homme toute l’assistance qu’il nous était possible de lui accorder dans le but qu’il puisse partir dans une sereine dignité. Cet homme étant souvent conscient, il nous fût encore possible d’échanger avec lui lors de ses pénibles accès de douleur et de peine. Pendant 3 semaines de soins et d’attention, en oubliant les différents qui m’ont opposé à cet homme par le passé, nous n’avons constaté aucune aggravation brutale de son état, mais plutôt une très progressive extinction de sa flamme vitale, lui conservant malgré tout de long moments de conscience. Malgré la gravité de son état, cet homme a pu profiter de la visite régulière d’une de ses autres filles, d’un fils et parfois de petits enfants un peu disparus de la circulation. Un beau jour d’avril, la situation du malade se transforma en celle d’un agonisant avec son cortège de symptomes, et, notamment, les impressionnantes pauses respiratoires conséquentes à la décompensation cardiaque. Je ne sais quelle lucidité m’a fait découvrir immédiatemment cet irrémédiable départ dans l’agonie, il se fait qu’à cet instant j’étais seul avec cet homme et, devant le combat perdu d’avance de son organisme.Que faire de cette intuition apparue vers 16h00, car malgré la conviction que j’avais de la situation, il fallait être rationnel et recevoir, sinon les soins, au moins l’avis d’un professionnel de la santé : en l’occurence notre médecin de famille. Peu après, devant un groupe constitué de la famille mentionnée çi-dessus , de mon épouse, de ma belle-mère, de mon fils et de votre serviteur, le médecin, après avoir remarqué que son pouls était encore sensible, confirma la fin très prochaine de mon beau-père à la famille incrédule, pour certains de ses membres. Tout ceci, dans un tableau de cancer prostatique et osseux, de décompensation cardiaque et de défaillance multiviscérale. Vers 22h00 , les membres familiaux visiteurs étaient partis nous laissant avec le mourant, ses courtes périodes de conscience et les râles respiratoires lançinants de son agonie.

A partir de cet instant, je me suis dit que je devais agir, faire quelque chose, mais quoi ?

La seule chose à faire était de l’accompagner dans sa chute en tenant sa main, pendant quatre heures, j’ai vécu l’expérience la plus grandiose de mon existence quoiqu’elle ne soit qu’humaine. Je me suis mis à mourir avec lui, à plonger mentalement dans la profondeur de sa nature ultime en tentant de connecter mon unité corps-âme à la sienne. Par cette tentative de conjonction, un flux d’images mentales me parvint de manière continue, c’était effectivement d’un combat qu’il s’agissait. Un être zoomorphe flou m’apparût et à chaque coup que je lui portait il changeait d’aspect. Il courait, volait, virevoltait, se transformait en une autre chimère et attaquait à nouveau, tout était toujours à recommencer. A la place de chaque tête coupée, en poussaient de nouvelles et brutalement le monstre déposa les armes, l’accès à ma terre nourricière était libre. Toujours en tenant la main du moribond, les images cessèrent d’affluer jusqu’au moment où je fût convaincu qu’il ne fallait pas repousser l’échéance mais qu’il fallait l’aider à advenir. Dès cet instant les images revinrent, autres : Toutes ces images étaient en rapport avec la profondeur, des puits maçonnés, des fond de vallées vertigineux, toute sortes de formes très concaves, suggérant des chutes, et finalement une petite lumière dans le fond. La lumière m’attirait, il fallait que je descende dans les mâchoires de l’abîme avec mon infortuné compagnon, j’étais sur la margelle de cet abîme et quelque chose m’empéchait d’y plonger avec lui ,et en lui. Quelque chose manquait au rituel, mais quoi ? Je vais faire un petit retour en arrière, pour être complet.Quelque mois auparavant, j’avais suggéré à ma belle mère de glisser une petite croix à proximité de son époux. Dans mon esprit, cet adepte de la Vierge devait maintenant pouvoir s’adresser directement à l’Un symbolisé par le Christ et ce, sans intermédiaire. L’heure était venue pour lui de ne plus avoir peur.

Ce qui manquait au rituel intérieur m’est apparu comme un flash, sous la forme d’un récipient de métal contenant un peu d’eau. Aussitôt, je compris à ma grande surprise qu’il fallait bénir cet homme. Il fallait bénir l’eau avec la croix et bénir l’homme avec la croix et l’eau ainsi bénite... La croix avait trempé deux fois dans la même eau, pour bénir l’eau et l’homme, curieuse hiérarchie : la croix qui bénit l’eau et qui bénit l’homme avec cette même eau qu’elle a bénit. Conclusion : l’eau est toujours la même, elle représente la source jaillissante, et la bénédiction qu’elle transmet se transmet de manière infinie à d’autre hommes par l’intervention de l’homme lui-même béni. L’eau vive c’est le Christ.

Trêve de théologismes non autorisés, nous avons pris la route des profondeurs, et puis je ne me souviens plus de rien. Lorsque je me réveillai, une heure après, l’homme avait perdu connaissance. Je me rendormi dans un fauteuil, pour laisser place à ma femme auprès de son père, et convaincu que j’étais que tout était fini. Deux heures après, ma femme me réveilla et je vis sur le visage de mon beau père que la mort était là, qu’elle était imminente. Pendant un très court instant, je fût pris d’un terrible effroi, comme pour me préparer à agir matériellement. Dix minutes encore, et mon beau père respira pour la dernière fois. Ce qui suivit n’a aucun intérêt, cela fait partie de l’histoire universelle et la page est tournée.

Cette expérience m’a enrichit et alimentera longtemps mes doutes et mes spéculations, cela n’est cependant pas le plus important malgré que cette expérience intime avec la mort physique ait définiment distancié les horreurs et masques grimaçants que la majorité des tenants de notre culture occidentale moderne imagine à propos de ce genre de sujet. Notre société cache la mort, la dissimule, elle dissimule même l’implacable vieillesse sous les traits de l’esthétique chirurgicale et des lêvres pulpeuses sculptées au botox. Ce comportement est nuisible au mental, c’est un important refoulement qui peut provoquer des dégâts psychologiques considérables. La mort est là, elle est notre lot à tous et ce n’est pas pour rien !  On a beaucoup de temps dans une vie, et il faut en consacrer une part à la préparation du départ. Ce moment peut être riche et serein, regardons la réalité dans le blanc des yeux, réapproprions nous notre fin et vivons là en conscience.

L’expérience que je viens de décrire correspond peut-être simplement à du délire, c’est fort possible, mais je suis loin d’en être convaincu. Délire ou pas, elle m’a apporté du sens et des convictions, là est l’important. Finalement qu’est ce que le délire, des pensées anormales, une perte de contact avec la réalité : la vôtre, la mienne...  .En imaginant qu’un humain en détienne une, elle n’est que matérielle et sûrement pas absolue.

De manière opérative, l’expérience des quatres étapes, dans sa globalité synthétique, m’a fait prendre conscience progressivement d’un sous-bassement dans mon mental, Freud l’évoque peu, Jung l’appelle inconscient collectif, les ethnologues l’ont appelé participation mysthique et les primitifs animistes l’ont considéré comme le seul monde réel, celui des esprits. Le Christianisme n’en parle pas de manière explicite, mais lui donne accès par le Christ qui est l’archétype du soi et justifie son existence par celle du Diable. Les Francmaçons réguliers y donnent accès par le Grand architecte de l’Univers et par trois rituels spécifiques aux grades bleus, s’accordant  facilement aux trois premiers stades de la Caducée d’Abraxa. L’imagerie la plus frappante est  peut être celle des adeptes de la Gnose de St Valentin où la notion de plérôme est centrale en tant qu’essence universelle n’existant pas, réservoir des notions et de leur opposés. La conjonction y est parfaite, l’énergie y est présente sous forme potentielle mais ne produit qu’un équilibre statique. Ce plérôme n’a ni forme ni structure mais contient toutes les préfigurations immatérielles de l’univers organisé, ... les archaïsmes, ... les archétypes. Donner un coup de canif mental dans cette structure, c’est la rendre opérante pour la dynamique spirituelle en laissant s’écouler l’énergie structurante, en faire un usage honnête et prudent est gage de toutes les sérénités du monde.

 Assurez-vous qu’arrivé à ce stade, vous ête cohérent comme un roc sec, malléable comme l’argile humide, vous êtes adaptable à toutes les situations et possédez la lucidité conjugée de votre coeur et de Descartes, vous ne faites qu’un en votre corps-âme, c’est l’état de votre enfant divin, faites en usage, il ne peut qu’être bon pour l’humanité.

Parmi d’autres facultés et expériences que vous obtiendrez, et que je ne révélerai pas, la peur ne vous paralysera plus jamais, n’oubliez pas qu’elle sera présente, mais seule car c’est un sentiment, et, en tant que tel, il ne vous appartient plus mais vous le contrôlez, il vous donne des informations.

Pourtant , la victoire, la conquête et le combat ne vous intéresseront pas. Seul vous importera la défense de votre cercle d’amour et de vous même, de quelque taille qu’il soit. N’ayez aucune hésitation, vous êtes très fort, vous avez accès à des ressources humaines que vos ennemis n’ont pas et vous pouvez gagner sans détruire.

Je m’adresse à ceux qui me moquent ou me méprisent :

Erudits, intellectuels, adeptes de la connaissance livresque en somme : Pratiquez avant de juger car vous ne savez rien, après cela vous ne jugerez plus.

Politiciens, financiers, et vos valets : Pauvres de vous, vous vivez dans l’illusion et vous n’êtes plus des humains, je n’ai rien à vous dire que vous puissiez comprendre.

Pontifes, Mollahs, dévôts, Brahmanes, syncrétistes de tous poils et autres religionnaires : La bonne information est dans vos livres et rituels, sachez l’y déceler et ne l’oubliez pas.

Egyptiens de l’antiquité : Laissez nous vous lire encore plus, révélez vous toujours plus aux opiniâtres de la connaissance, nous sommes, comme vous, de potentiels Horus, enfantés  d’Isis et d’Osiris remembré sous la lumière solaire de Ré. Aprés, nous aurons accès à l’eau primordiale.

Scientifiques : Riez, mais je vous comprend parce que je suis aussi des vôtres, comme dirait Michel Sardou, je suis des deux écoles...

Frères :. ,ce que vous m’avez appris au septentrion est fondamental et tiens en ces quelques mots :

Sur le parvis du temple à l’occident et avant de franchir en profane les trois marches j’ai pensé de manière imparfaite :

Frappe et on t’ouvrira

Cherche et tu trouveras

Demande et on te répondra

En voyant les épées au travers des flammes lumineuses j’ai pensé : J’ai confiance.

Plus tard, au colonnes du Septentrion, mon Surveillant m’ a vivement conseillé l’écoute et le silence, cela m’a appris à parler

Encore plus tard je suis parti, mais je reviendrai car je n’ai rien oublié.

 

Le collègue en humanité  Vincent De Schuyteneer                                                                                                                 

 

17 avril de l’An de grâce 2010

 

 Mon testament

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 16/03/2018

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