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Le mythe osirien
déjà exprimé, mais le rôle d’Osiris reste plutôt marginal.
puis celui de tous les hommes.
il ne tarda pas à être la victime d’un complot organisé par son frère Seth (incarnation du désordre) qui, avec Nephtys, qualifiée de « concubine sans
utérus » (du moins officiellement) forment, par opposition, un couple de divinités lié au désert et à la stérilité. Sa mort et sa résurrection symbolisent la succession des saisons et permettent aux hommes d’espérer une autre vie. Dieu des morts, il règne sur l’Au-Delà.
régner sur les vivants mais il renaît pour être le maître et le juge du royaume des morts.
Chacun essaie allégrement mais, il n’en est pas un seul dont la taille corresponde. Amusé, se prêtant au jeu, Osiris s’allonge dans le coffre. N’attendant que cet instant, les conjurés rabattent violement le couvercle du coffre et le scellent aussitôt. Ne s’arrêtant pas là, ils jettent alors le coffre devenu cerceuil dans le Nil (iterou). Osiris meurt asphyxié.
Viens à ta demeure pour me voir !
Je suis ta sœur que tu aimes,
Ne t’écartes pas de moi, ne t’en vas pas.
… Viens auprès de ta sœur
Ta sœur qui est ta femme
Toi dont le cœur ne bat plus…"
"… elle lui fit de l’ombre avec ses ailes et l’éventa ;
Elle pleura de joie et ramena son frère sur la terre. Elle chassa la fatigue qui s’était emparée du corps inanimé et recueillit sa semence dans son corps afin de lui donner un héritier. Elle allaita l’enfant dans le plus grand secret, en un lieu où personne ne pouvait savoir qui il était." Un ésotérisme flagrant à nouveau pour ce morceau de poême , le vent apporte l'esprit de la création ( comme Thot avec le verbe ou Atoum.....ou Thiazi Hraesveld en mythologie nordique ou en core " un vent de dieu souffla dans l'abîme dans la genèse chrétienne), les larmes sont la pluie, comme celles de Nout et apportent la semence, la cosmogonie est ré-actualisée................
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devenant ainsi leur souverain et Juge suprême. Fuyant Seth dont la colère visait moins Osiris ressuscité que le prétendant au trône qu’elle portait, Isis se réfugie dans les marais du Delta où elle accouche en secret d’un enfant, Horus.Mis très tôt au courant de ses origines, Horus grandit avec l’idée de venger son père et de tuer son oncle Seth.Plus tard, Horus provoque Seth en duel. Au terme d’une lutte atroce et épique, Horus reprend le trône paternel qui lui revenait. Au cours de la bataille Horus perd un œil ( voit mythe odinique ) et Seth sa virilité (chaos stérile ). Celui-ci cherche encore et toujours à reprendre le trône et finit par porter plainte contre Horus devant le tribunal de Rê.
à Isis. Comme il fait amende honorable, il est libéré et Rê se l’attache comme batelier de sa barque solaire. Installé à la proue de celle-ci, poussant des hurlements effrayants, Seth repousse de sa rame-pique les tentatives d’Apophis (le Chaos-Serpent « céleste » chaotique comme Seth à l'origine et dont Seth a la mémoire, il peut le reconnaître et lutter contre ) qui s’efforce de faire obstacle à la progression de Rê vers son lever.Osiris ressuscité règne sur le Royaume des morts en juge bienveillant.
Le mythe d’Osiris est clairement un mythe de la végétation qui oppose la fertilité des terres baignées par le Nil à l’aridité du désert. Ce n’est par hasard, si les égyptiens, avant les semailles modelaient une statuette de boue ayant la forme du dieu Osiris, y insérant également des grains de froment comme signe
annonciateur d’une récolte abondante. Les mythes se trouvent à la base de la pratique religieuse des égyptiens, fondée sur une vision cyclique du monde, accentué par la réalité de phénomènes répétitifs tels que l’inondation du Nil, le cycle solaire, le cycle lunaire, la vie et la mort.
Le combat que le dieu solaire devait mener chaque nuit contre le serpent Apophis avant de pouvoir renaître le matin en est l’exemple typique.
l’Égypte pharaonique, la doctrine élaborée à partir de cette évidence triviale. Sa substantifique moelle ? il y a deux types de mort. D’une part, une mort qui est retour au non-être, et donc anéantissement total et irréversible. D’autre part, une mort qui n’est qu’une phase de quasi dormance dans le cycle biologique, et, en tant que telle, passage soit vers une régénération à l’identique - ainsi les végétaux, ainsi la lune -, soit vers une transfiguration en un autre état - ainsi le défunt momifié qui devient compagnon des dieux. Le mythe d’Osiris est précisément le mode d’expression le plus prégnant de cette doctrine. En voici les linéaments : Osiris, l’aîné des quatre enfants du deuxième couple primordial, formé par Geb et Nout, est assassiné par son frère Set.
Bien que sa mort ait été en quelque sorte parachevée par une destruction drastique, - immersion dans le fleuve et morcellement-, son épouse Isis parvient à reconstituer son cadavre et à le réactiver au point de concevoir sur lui un fils, Horus. Celui-ci venge son père de Seth et reprend sa succession.
A partir de ce canevas, une floraison touffue d’épithètes, d’allusions, de récits embryonnaires, avec leurs traductions et leurs condensations en symboles, entrecroisent et entremêlent des variantes innombrables au gré des spéculations théologiques et des engouements de la piété populaire. On chercherait vainement dans les sources égyptiennes un récit dévidant le fil de l’intrigue du début à la fin. En fait, il faut les compléter en sollicitant les auteurs gréco-romains Diodore de Sicile (Ier siècle avant J.-C.) et Firmicus Maternus (IVe siècle après J.-C.), et surtout le grec Plutarque (environ 46-120 après J.-C.).
royaume des morts (4). Épisode annexe, mais très populaire : l’enfance d’Horus, caché dans les fourrés marécageux (5). Enfin, dénouement du mythe : ses longs conflits avec Seth au terme desquels son bon droit est reconnu (6).Par delà l’anecdotique, cette histoire est profondément humaine. Pour certains, la passion d’Osiris évoque la passion du Christ ; pour tous, l’espoir que le juste finit par triompher des pires épreuves.
Le texte
Le grand, premier de ses frères, l’aîné de l’Ennéade, qui établit l’Ordre dans les deux rives (= l’Égypte), qui place le fils à la place de son père, loué de son père Geb, aimé de sa mère Nout, celui que Geb fait hériter de la royauté des deux pays parce qu’il discernait son efficacité, celui à qui il a transmis la gouvernance des pays à cause de la réussite de ses entreprises.
Hymne du Nouvel Empire, Stèle du Louvre (C 286)
(1b) Osiris épousa Isis et, après avoir pris la succession sur le trône, il fit de nombreuses entreprises utiles au bien commun. Ainsi fit-il cesser le cannibalisme des hommes, après qu’Isis eut découvert la culture du blé et de l’orge. Osiris se passionnait pour l’agriculture.
Il apprit aux hommes à cultiver la vigne et à consommer le vin.
Diodore de Sicile, Bibliothêque historique, Livre I
Alors Osiris dit : "Que ce ce pays est vaste !” Osiris s'y trouva très bien. Seth de l'apprendre. Voici que Seth vint en hâte; il atteignit l'"ennemi" d'Osiris (= Osiris) dans Nedyt, sous un arbre, le premier mois de l'inondation, le jour 17. Il accomplit le grand forfait contre son ennemi; il le laissa immergé dans l'eau.
Traité de théologie (Papyrus Salt 825)
(2b) Typhon (= Seth) tua Osiris, le mit en lambeaux et jeta les morceaux palpitant du malheureux corps à travers toutes les rives du fleuve.
Firmicus Maternus, De errore profanorum religionum.
Isis, l’efficace qui protège son frère, qui le chercha sans question qu’elle se lassât, qui parcourut ce pays-ci en lamentations sans question qu’elle fît relâche avant de l’avoir trouvé.
Hymne du Nouvel Empire, Stèle du Louvre C 286
(3b) La seule partie d’Osiris qu’Isis ne trouva pas fut son membre viril. A peine avait-il été jeté au fleuve, qu’il fut dévoré par le lépidote, le phagre et l’oxyrhynque; si bien que ce sont les poissons que les égyptiens ont le plus en abomination. Isis à sa place fabriqua une réplique, et consacra le phallus, en l’honneur duquel les Égyptiens célèbrent des fêtes
Plutarque, de Iside et Osiride
Isis, afin d’ensevelir celui qui était à la fois son frère et son époux, s’adjoignit sa soeur Nephthyset le chasseur Anubis, à qui on donna une tête de chien parce qu’il découvrit les parties morcelées du corps à la manière dont traque un chien.
Firmicus Maternus, De errore profanorum religionum.
Isis, celle qui a repoussé les ennemis, celle qui a détourné les manigances de Celui-dont-la-voix-porte (= Seth), dont les formules sont efficaces et la langue habile, dont l’entreprise ne peut échouer, dont les dispositions sont parfaites, qui fit de l’ombre grâce à ses ailes, qui produisit de l’air grâce à son envergure, qui fit des célébrations, qui ensevelit (litt. : fit aborder) son frère, qui guérit la lassitude de Celui-dont-la-conscience-est affaibli (=Osiris), celle qui a recueilli sa semence, qui a fait un héritier.
Hymne du Nouvel Empire, Stèle du Louvre (C 286)
Je suis Isis... C’est à l’intérieur des marais de fourrés de papyrus que j’ai enfanté Horus fils d’Isis. Je discernais quelqu’un qui vengerait son
père. Je le dissimulai par crainte de Celui-là (Seth). Je vagabondai en mendiant. Je passai mon temps à chercher à assurer sa subsistance.
Formule magique, stèle de Metternich (Métropolitan Museum de New York)
Horus au dessein constant, justifié, fils d’Isis, héritier d’Osiris, qui a pris place dans le Château de Geb (= tribunal mythologique où siège le créateur et les dieux primordiaux ) pour que soit donnée par son maître la royauté à celui à qui elle était destinée.
On constata que la cause d’Horus était juste. On lui donna la fonction de son père si bien que lui advint d’être couronné. Il a reçu la souveraineté des deux rives, la couronne blanche ferme sur sa tête.On a établi à son bénéfice l’inventaire du pays, selon ce qu’il contient, tandis que le ciel et la terre sont sous sa direction; celui à qui ont été assignés les hommes, la plèbe, les nobles, l’humanité; l’Égypte et le monde alentour qu’encercle le disque sont sous ses directives; celui qui s’en prend à Celui-dont-la-voix-porte (= Seth). Le fils d’Osiris, il a vengé son père.
Hymne du Nouvel Empire, Stèle du Louvre (C 286)
Remarque : A nouveau, Osiris et Seth forment les deux faciès inverses d'une unique divinité, le fait que Seth devienne utile grâce à la mensuétude de Isis, traduit que les aspects sombres d'Osiris peuvent être exploités, mais lorsque celui-çi est parvenu à la renaissance initiatique par fusion de ses contraires, l'énergie du côté sombre est ainsi domestiquée parce que conscientisée par la divinité osirienne unique. On remarque à nouveau que cela se fait grâce à Isis, en fait, en même temps que la fécondation par la semence de Osiris reconstitué . La divinité 2 en 1 est l'enfant divin Horus le jeune.Le symbolisme d'un corps décharné et divisé est très fort, mais signifie toujours la même chose, il s'agit de rassembler les morceaux de l'âmes qui sont disloqués ( les archétypes non unifiés ou la psyché non individuée en psychologie analytique) pour en créer l'Unité transcendante.
Date de dernière mise à jour : 16/03/2018
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